50 ans Mai 1968 !
- Alice Dubet
- 9 mai 2018
- 2 min de lecture

Nous célébrons cette année la date anniversaire du mouvement qui reforma la France en profondeur, celui du mois de Mai 1968.
Mais quels sont les acteurs et les facteurs qui menèrent brusquement la France dans une quasi guerre civile ?
C’est dans un contexte international conflictuel que les révoltes estudiantines débutent. Au cœur de la guerre froide, mais plus précisément de la guerre du Vietnam (1963-1974) où les bombardements des plus destructeurs et les violences exercées par l’armée américaine, révoltent l’opinion public mondial. C’est ainsi que se crée en France les « comites Vietnam » visant à monter des groupes d’opposition à cette guerre qui dure davantage de temps qu’il ne l’était prévu initialement. C’est dans des contextes tels que celui-ci que le pouvoir d’action des étudiants est des plus étonnants. En effet, cette jeunesse issue du baby-boom, prône des valeurs anti-impérialistes, antistalinienne, anarchistes mais procastriste et pro chinoise. Par ailleurs les critiques de la société de consommation de l’époque sont aussi virulentes.
Ces étudiants révolutionnaires sont aussi lassés du pouvoir gaulliste exercé depuis bien trop longtemps, n’est plus au gout du jour d’après eux.
Cependant un second groupe non négligeable fait son entrée a la suite des étudiants. En effet les ouvriers éprouvent de fortes inquiétudes face à la fermeture des mines de charbon, des industries sidérurgiques mais aussi face au traite de Rome (1957) confrontant la France à l’ouverture à la concurrence européenne. Par ailleurs, les usines connaissent de profondes mutations : le taylorisme et l’organisation scientifique du travail (OST) se répandent a grande échelle et sont non sans conséquences : les nouveaux jeunes ouvriers supportent mal l’autoritarisme des « petits chefs d’atelier ».
C’est ainsi qu’apparait le slogan « métro-boulot-dodo », un style de vie mal envisagé par la jeunesse assoiffée de liberté et de paix.
Ainsi la révolte de Mai 1968 est une révolte déclenchée par trois crises majeures conjointes : universitaire, politique et sociale.
Comentarios